Quand Sly gonfle les pecs, c'est Youtube qui se réjouit

Publié le par M.

Beaucoup s'y sont frottés avec plus ou moins de succès mais toujours avec génie.

On pense à Cadburry et son hamster, ici, ou à la très belle campagne contre le cyberbulliying . Dernière pépite en date : l'opé promotionnelle pour la sortie de The expendables qui n'a échappé à personne.... Sly qui s'excite et vous somme, d'une manière suffisamment musclée pour être convaincante, de partager ce petit film naturellement viral. Et c'est justement là qu'est la claque... Que Stallone appelle ouvertement les internautes à partager, "à faire tourner" : en images.

 

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Une injonction qui traduit le doute quant à la viralité de l'opé? Probablement pas. Il faut plutôt y voir la conscience aigue qu'ont les marques (et oui, Sly est une marque, au marketing musclé... et bien rodé... en peu en peine post Rambo, mais toujours bien ancrée. The expendables est une marque... certainement éphémère puisque la qualité scénaristique et cinématographique n'est pas franchement à questionner, mais c'en est une) aujourd'hui que le challenge conversationnel constitue l'avenir de leur comm'... Première étape dans le faire vendre : le faire parler. La marque certes, émetteur number one, n'est plus l'émetteur unique.  Porte ouverte me direz-vous. Pour nous ou. Elles commencent tout juste à l'intégrer à force de pédagogie, et de génie publicitaire... Mais surtout ses consommateurs. Apprendre et accepter d'abandonner un peu de leur contrôle, voilà le principal défi que les marques doivent relever. Second step : parvenir à suffisamment d'intelligence et de transparence pour garder un semblant de controle et d'encadrement de ce discours. Ce que Sly tente de faire à coup de poing sur la barre : "partager". Mais le partage ne s'ordonne pas, il se suscite : ici ça fonctionne, parce que la pub est suffisamment surprenante, empreinte de lucidité, d'auto-dérision et de prouesse technique pour donner l'envie d'être partagée, de pointer du doigt la différence.

 

Mais ce n'est pas toujours le cas. D'abord parce que le viral ne se prête pas à tous les sujets, et à toutes les problématiques, contrairement à ce que pensent ces boss d'une génération minitel et qui viennent vous voir chaque matin "Salut, tu pourrais pas faire du viral là dessus??". Euh... Comment te dire... Sans te froisser, que cette question n'a aucun sens?.... Ensuite parce que le viral ce n'est pas si simple. Oui sur la toile tout est viral : puisque le viral c'est avant tout le partage, c'est donc l'essence du digital. De là, à faire une pub qui se partage - pour les bonnes raisons- il n'y a pas qu'un pas... Il y en a beaucoup. Et le premier d'entre eux c'est la qualité. La force et la justesse de l'idée, la beauté et l'impact de la réalisation. Oui, vous avez raison : nous n'avons fait que lister les ingrédients d'une bonne campagne. Bad slap pour nous?? Ou simplement slap slap slap pour avoir souligné, une fois de plus, que cette satanée frontière entre le on et le off n'a plus de sens... et qu'il est grand temps que les agences l'intègrent??

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